Christophe Amstutz : Un sauveteur à l’écoute
7 novembre 2024
Christophe Amstutz connaît bien les métiers de l’urgence. Ancien ambulancier, aujourd’hui directeur d’une des sections de la Main Tendue, le sauveteur continue d’être à l’écoute et au service de la société.
Il a l’âme d’un sauveteur, Christophe Amstutz ! Un peu à l’image du calme Saint-Bernard, l’emblématique chien de sa Suisse natale, muni d’un tonnelet d’eau-de-vie autour du cou, sensé revigorer les victimes du froid. Dès sa jeunesse, il a toujours eu le désir de prendre soin des autres, d’être attentif à eux. A l’heure de choisir une profession, le jeune homme se tourne pourtant vers les métiers du bois (certificat de menuisier puis de charpentier). Mais très vite, sa foi et sa voix intérieure le dirigent vers le service du prochain. On le retrouve quelques années plus tard, marié à Florence et excerçant la profession d’ambulancier. « A vrai dire, j’aurais plutôt voulu faire pompier, mais cela ne rassurait pas ma femme », dit-il en souriant. Le monde des urgences, il l’a trouvé particulièrement grisant mais à l’âge de quarante-six ans, alors régulateur et chef adjoint au numéro d’appel sanitaire d’urgence 144, Christophe « change de numéro » en passant au 143, le point de contact pour les premiers secours émotionnels le plus connu de Suisse. Il devient ainsi directeur de la section Nord-Ouest de la Main Tendue. « Je tiens à préciser que nous sommes connus pour être un service d’écoute avant tout. Nos bénévoles sont disponibles pour être à l’écoute des gens dans toutes sortes de situations, qu’elles soient d’urgence ou non. S’il y a une chose que j’ai apprise au cours de ces dernières années, c’est toute la détresse de notre société. La détresse sous toutes ses formes ».
Chacune des douze sections suisses de la Main Tendue est responsable de son propre financement et celle que dirige Christophe vit essentiellement de dons. « J’aimerais souligner que, depuis les débuts de notre antenne en 1963, les églises contribuent grandement à nous soutenir financièrement. Ça n’est pas forcément connu; voilà pourquoi je souhaite rendre la population sensible à l’importance du monde ecclésial pour le social. Quand on paie l’impôt ecclésiastique, il y a tout un travail qui est fait pour la société, au-delà de ce que l’on voit ou qu’on imagine de l’Eglise. A mon avis, sans l’aide financière de ces institutions, le monde du social s’écroulerait ».
Attaché à sa région, Christophe Amstutz se ressource dans la nature et aux côtés des siens, sa femme, ses quatre enfants (et le chien!), ainsi que ses amis. Et aussi au travers de la musique et du chant, particulièrement les chants de louange à Dieu, un repère constant pour lui.
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