Jésus libère Milvia Carraux de l’emprise de propos xénophobes

Elle est alerte et parle d’abondance… avec un charmant accent valaisan ! Milvia Carraux, la cinquantaine, a mis son espérance en Jésus-Christ depuis une dizaine d’années. Elle raconte ici sa découverte de la foi et la « légitimité » que lui apporte le Christ. A lire et à écouter !

« Cochonne d’Italienne ! » Ces propos lancés en pleine classe par des camarades d’école ont marqué la Valaisanne Milvia Carraux. Voilà ce qu’elle a confié dans une interview sur le stand de ONE TV, lors du grand rassemblement évangélique du samedi 5 novembre au Forum Fribourg.

« La reine des peurs ! »

Pendant longtemps, Milvia Carraux « a été la reine des peurs », comme elle le souligne très franchement. Peur du lundi, peur de ne pas arriver à mettre un repas sur la table à l’heure… « Au fond, j’avais peur de ne pas être légitime, lâche-t-elle, peur de ne pas avoir ma place en société. »

A 44 ans, cette monitrice de fitness rencontre Jésus grâce à son fils. Longtemps colérique, elle prie : « Seigneur, cette colère, je n’en veux plus parce qu’elle me détruit moi personnellement et ma famille. » Peu après, elle réalise que la colère a disparu de son monde intérieur.

Invisible à cause de propos xénophobes !

Accompagnée en relation d’aide, Milvia Carraux prend conscience petit à petit qu’elle est profondément marquée par un sentiment d’injustice qui remonte aux années 70, aux fameuses années Schwarzenbach, du nom de ce politicien qui a lancé deux initiatives pour limiter le nombre des étrangers en Suisse. A l’époque, la petite Milvia, très exubérante et dans le peloton de tête des meilleurs élèves de sa classe, est rabrouée et rejetée à cause de ses origines italiennes. Elle se rappelle très bien : « J’étais dans les bancs à l’école et tout à coup on m’a traitée de ‘cochonne d’Italienne’. Ce qui était choquant, c’est que les professeurs ne disaient rien ! » Pas un mot pour défendre l’enfant. A la suite de cela, dans la cour de récréation, elle se rend invisible. « Je me cachais systématiquement derrière une de mes amies », se rappelle-t-elle.

Il y a trois ans, lorsque, dans un moment de relation d’aide, elle prend conscience que son sentiment d’illégitimité remonte à cette expérience des années Schwarzenbach, elle le confie aux personnes qui l’accompagnent. Elle vit alors un apaisement profond. Elle découvre que sa « légitimité » ne dépend pas du regard d’autrui, de ses proches, de ses relations de travail, de la société ou du monde politique, mais de ce « oui » que le Christ murmure dans sa vie. « Il m’a dit : ‘Tu es à moi et à personne d’autre ! » Elle peut dorénavant affirmer : « C’est ce que Jésus dit de moi et dit sur moi qui a de la valeur et pas ce que les autres disent à mon sujet ! »

Pardon au nom des Suisses !

Lors de cette séance de relation d’aide, l’un des accompagnants lui demande pardon au nom des Suisses pour ces propos racistes. « Ça, se souvient-elle avec émotion, j’ai trouvé que c’était une démarche magnifique ! »

Aujourd’hui Milvia Carraux publie un livre de chroniques en lien avec son quotidien : « Nouv’elle. ‘Ma foi, c’est comme ça !’ » Ce livre raconte des moments forts de sa vie. Il est illustré par des aquarelles, qu’elle a peintes elle-même et qu’elle a pu signer de son nom. Ce qu’elle n’aurait pas fait voilà trois ans !

Cette ancienne monitrice de fitness a aussi développé un blog où elle partage sa foi : « Nouvelles4faith ». A l’avenir, elle va continuer à poster ses chroniques sur son blog (2) et à consacrer son énergie à écouter les femmes de sa région et à leur proposer encouragements et écoutes pour qu’elles puissent se sentir toutes « légitimes » dans notre société !

Serge Carrel avec l’aide d’Aurélien (Journée Oser tous les métiers)

Notes
1 Milvia Carraux, Nouv’elle. « Ma foi, c’est comme ça ! », Peronnas, Oméga, 2022, 120 p.
2 Le blog « Nouvelles4faith » de Milvia Carraux.

Ecouter l’interview de Milvia Carraux réalisé dans le cadre de ONE’ au Forum Fribourg et diffusé sur Radio R le 10 novembre :