Jérémy Dunon : L’hôpital a révélé sa vocation d’aumônier

Il se destinait à une carrière sportive sans savoir qu’un aumônier sommeillait en lui : Jérémy Dunon a découvert sa vocation alors qu’il était hospitalisé.

Jérémy Dunon nous accueille dans son bureau au sein des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) et raconte ce qui l’a amené à devenir aumônier dans les milieux de santé. Les prémices de sa vocation remontent à ses dix-sept, lorsqu’il arpentait les couloirs de l’hôpital, discutant avec les malades, les visitant dans leur chambre et priant parfois avec eux.  « Moi qui me destinais à une carrière sportive, j’ai été arrêté dans mon élan à cause d’une maladie dont personne ne trouvait vraiment l’origine. J’ai donc passé six mois à l’hôpital et ça m’a aidé à réfléchir quant à mon avenir à long terme. Il faut parfois être arrêté pour penser, pour faire le point. Ça ne vient pas toujours de soi-même; je pense qu’à ce moment-là, j’ai clairement été arrêté ».

Cette période de réflexion le conduit à faire des études de théologie car la foi lui était chevillée au corps depuis l’enfance. « Mais pour moi, cette foi a toujours été liée aux gens, précise-t-il. J’ai toujours considéré que l’on ne pouvait pas avoir une relation uniquement verticale avec Dieu sans avoir une relation horizontale avec les autres, que ce soit au sein d’une communauté de foi ou à l’extérieur. Il en allait de même dans le sport : j’aimais la compétition, mais l’approche qui vise à écraser l’autre pour pouvoir m’imposer ne me plaisait pas. Voilà pourquoi j’avais choisi le basket, un sport d’équipe !  »

C’était pareil pour la musique : à l’adolescence, Jérémy monte un groupe vocal avec trois copains. « C’était l’époque des boys band, sourit-il. On chantait des gospels dans un style RnB et on a eu pas mal de succès, on a même été invité à chanter dans des casinos et des boîtes de nuit ! »

Au fil des ans, la musique garde une place privilégiée dans sa vie et dans son coeur. Elle est pour lui d’ordre instinctif ; il a par exemple appris le piano en regardant d’autres jouer et en reproduisant ce qu’il avait vu et entendu. « J’entre beaucoup par la musique dans la dimension priante de mon monde spirituel, ajoute-t-il. Elle me parle énormément. »

Il y a beaucoup de lumière, dans le regard de Jérémy Dunon, lorsqu’il parle de musique, du Christ ou de ce qui rassemble les êtres humains. On pourrait dire qu’il est un peu à l’image de l’Espace de ressourcement qu’il a conçu aux HUG : ouvert, chaleureux, paisible et bienfaisant.

Ecouter l’émission VIP avec Jérémy Dunon :

Auteur

Christine Reymond

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